Il est probable que l’Espagne soit devenue le deuxième pays, après la France, où les attaques antichrétiennes sont les plus nombreuses et où elles augmentent d’année en année. C’est de que démontre, dans son dernier rapport, l’Observatorio de Libertad Religiosa y de Conciencia (OLRC), une plateforme espagnole créée en 2006 pour défendre les droits de citoyens à participer à la vie publique sans être diffamés ou discriminés en raison de leurs convictions morales et religieuses. Voici une synthèse du rapport 2018 de l’OLRC.
L’Observatorio de Libertad Religiosa y de Conciencia (OLRC) vient de publier son rapport annuel qui montre qu’au cours de l’année passée, les attaques contre ce droit fondamental [à la liberté religieuse et de conscience] ont atteint le nombre de 200, contre 166 en 2017, soit une augmentation de 20 %.
Selon les informations contenues dans le communiqué de l’OLRC, sur les 200 attaques perpétrées en 2018, 133 le furent contre des chrétiens, dont 109 contre des catholiques, soit 66,5% du total.
Selon le document, 16 attaques ont été commises contre des musulmans et 6 contre des juifs. On peut estimer que les 45 autres attaques ont été perpétrées contre «toutes les religions en voulant imposer un laïcisme radical dont le but est d’éliminer les religions du domaine public».
Pour ce qui est des lieux qui ont subi ces attaques, celles commises contre des lieux de culte sont passées de 44 à 53 et le mois de mars a été celui où le plus grand nombre de cas a été enregistré, ce qui est dû à des tags de groupes radicaux de féministes à l’occasion du 8 mars [Journée internationale du droit des femmes].
María García, présidente de l’OLRC, qualifie de «très préoccupant le fait qu’année après année les attaques contre les lieux de culte augmentent. Cela pourrait provoquer de la peur chez les croyants d’aller prier ou de manifester leur foi». García affirme encore que «la liberté religieuse est le révélateur de la situation des droits de l’homme. Une démocratie comme la nôtre ne peut permettre que se produise un aussi grand nombre d’attaques contre la liberté religieuse, et qu’il s’agit là du droit le plus intime d’une personne susceptible d’affecter sa conscience ».
Le rapport fait encore état de cas de «laïcisme agressif» qui ont aussi augmenté, passant de 62 en 2017 à 90 en 2018. La présidente de l’OLRC que ces attaques montrent «qu’une partie de la société cherche à faire disparaître la religion de la sphère publique». À cet égard, Podemos [parti d’extrême gauche] est qualifié de «parti le plus agressif » avec 32 cas à son actif de laïcisme agressif […]
Dans les communautés autonomes, celle de Valence arrive en tête du classement de ces attaques avec 30 cas, elle est suivie par l’Andalousie avec 26 puis par Madrid et la Catalogne avec 21 chacune.
Source : ACI Prensa, 19 mai 2019 – © CP pour la traduction.