Suite aux conséquences de la guerre arméno-azérie en Artsakh (ou Haut-Karabagh) perdue avec perte et fracas par l’Arménie, plus de la moitié de la république de l’Arsakh – non reconnue, y compris par l’Arménie – a été reprise par l’Azerbaïdjan qui en revendiquait le territoire.
Suite à cette défaite militaire, 1456 monuments historiques et culturels arméniens sont passés sous le contrôle de l’Azerbaïdjan, sur les 4000 de l’ancienne république de l’Artsakh, d’après le défenseur des droits de l’Homme (ombudsmen) de l’Artsakh selon un rapport publié sur son site. Parmi ces monuments qui ne sont plus sous contrôle de l’Artsakh, 161 églises, des nécropoles à Nor Kamiravan, Mirik et Keren, ainsi que 8 musées (dont deux privés).
Le rapport ne précise pas le nombre d’églises anciennes – nombre d’églises de l’Artsakh ont été en effet construites dans les années 1990, dans le style arménien historique. La cathédrale Ghazanchetsots, située sur une falaise à Shushi, verrou défensif au sud de Stepanakert, bombardée par l’armée azérie le 8 octobre 2020, a été construite en 1858 en remplacement d’une plus petite église du XVIIIe siècle. Ce site pourtant stratégique a été abandonné sans combat, peu avant la signature du cessez-le-feu.
Il faut relever cependant qu’une grande partie des territoires repris par l’Azerbaïdjan n’étaient pas habités de façon permanente. Abandonnés par leur population d’origine – principalement des Azéris et des Talyshes après plusieurs massacres lors de la guerre de 1992, dont celui de Khodjaly le 26 février 1992 est le plus connu (entre 485 et 613 morts selon les versions, principalement femmes, enfants et vieillards), ces villages et territoires étaient restés en ruines, abondamment minés, formant une zone tampon qui a résisté en 2016, mais n’a pas suffi à arrêter l’armée azérie en 2020.
Depuis le cessez-le-feu entre Arménie et Azerbaïdjan signé sous l’égide de la Russie, l’armée russe a envoyé une force d’interposition sur la ligne de front, pour cinq ans renouvelables, et s’occupe du déminage – plus de 16.000 engins ont déjà été retirés avec l’aide de drones terrestres Uran-6, déjà employés par les démineurs russes en Syrie.
Depuis mi-novembre, deux monastères arméniens actifs situés dans des cantons de l’Artsakh qui doivent revenir à l’Azerbaïdjan selon le traité de paix, dont celui de Dadivank, sont protégés par un poste fixe de la force d’interposition russe.
Source : Artsakhombuds.am