Fin août, une cloche du XVIIIe a été volée aux ateliers municipaux de Bouc Bel Air près de Marseille, où elle était stockée en attente de son nettoyage par une association pour être exposée dans le hall de la mairie et à terme remontée dans l’église; cette cloche de 1763 avait échappé à la Révolution et avait été placée dans la tour de l’horloge, puis stockée dans les ateliers après la démolition de celle-ci.
Le maire a déploré le vol sur Facebook : “C’est avec une profonde tristesse que je vous informe du vol de la plus ancienne cloche de Bouc-Bel-Air, un véritable trésor pour notre patrimoine communal. Cette pièce unique, témoin de notre histoire et de nos traditions, a été dérobée dans le bâtiment des services techniques. Pour moi, cette cloche n’a pas seulement une valeur patrimoniale : elle a aussi une valeur spirituelle, profondément ancrée dans notre mémoire collective. Au-delà de la foi, c’est notre histoire commune qui a été blessée par cet acte».
Le site de la mairie le mentionne aussi :
“Une plainte a immédiatement été déposée et une enquête ouverte, menée conjointement par la gendarmerie et la police municipale. Dans un premier temps, les autorités avaient choisi la discrétion afin de ne pas alerter les auteurs du vol, craignant que la cloche ne soit endommagée ou détruite.
Malgré ces précautions, les recherches n’ont pas encore permis de la retrouver.
Début octobre, la municipalité a donc décidé de rendre public le vol, afin de mobiliser l’ensemble de la population.
Cette pièce unique, témoin de plusieurs siècles d’histoire communale, constitue un symbole fort de l’identité boucaine et de l’attachement des habitants à leur patrimoine.
La municipalité a lancé un appel solennel à la population, invitant chacun à contribuer à la recherche de la cloche :
Un appel à la vigilance de tous : habitants, brocanteurs, collectionneurs ou simples amoureux du patrimoine. Grâce aux photos diffusées, la population est invitée à être attentive sur les sites de ventes aux enchères, les petites annonces, les brocantes ou auprès des antiquaires. Toute information, même minime, peut s’avérer précieuse.
Les personnes disposant d’un renseignement sont invitées à contacter les forces de l’ordre ou à écrire à la mairie à l’adresse suivante :
m.lemaire[@]boucbelair.fr
La disparition de cette cloche est une blessure pour Bouc-Bel-Air, mais elle doit aussi être un motif d’unité et de mobilisation collective.
Préserver notre patrimoine, c’est préserver notre mémoire, nos traditions et ce lien unique qui relie les générations.
Ensemble, faisons en sorte que cette cloche retrouve sa place, là où elle appartient : au cœur de Bouc-Bel-Air”.
