Depuis un demi-siècle les automobilistes qui arrivent à Marseille par l’A7 voient une fresque en lettres blanches sur fond bleu : “le Christ est mort pour nos péchés”. Elle se trouve à l’arrière d’une église évangélique arménienne. Dans la nuit du 4 au 5 octobre le mot “Christ” a été effacé et remplacé par Gaza, à l’initiative de militants pro-palestiniens.
La fresque a depuis été rétablie dans son état initial, mais l’acte a suscité de nombreuses réactions notamment politiques.
“On m’a averti lundi matin, par téléphone”, a confié Jean-Louis Kérimian, président de l’église évangélique arménienne du quartier de Saint Antoine, à nos confrères de La Provence. “Cela a certainement été fait dans le week-end. Bien sûr, ça ne laisse pas indifférent, mais ça ne m’ébranle pas, ni ne m’émeut plus que ça.”
En revanche, ce geste n’a pas manqué de faire réagir des sénateurs des Bouches-du-Rhône situés à droite de l’échiquier politique. “Assez de cette haine anti-chrétienne qui s’exprime impunément dans notre pays sous prétexte de politique étrangère”, a publié sur X Valérie Boyer.
Selon La Provence, les paroissiens de l’église Saint-Antoine ont déjà gratté le mot “Gaza” pour faire apparaître de nouveau “Christ”. “Ce sont les aléas, et la vie du verset qui continue de s’écrire”, relativise Jean-Louis Kérimian qui ne compte pas déposer plainte, sauf décision contraire du conseil de l’église“.