Emmanuel Abayisenga, rwandais en situation irrégulière, déjà mis en examen pour l’incendie de la cathédrale de Nantes en juillet 2020 (elle est fermée pour restauration jusqu’en 2025, l’orgue XVIIe et des vitraux XVeont été détruits) a avoué ce lundi en fin de matinée aux gendarmes le meurtre du père Olivier Maire, supérieur des Montfortains de Saint-Laurent sur Sèvre en Vendée.
Ce dernier était responsable de la communauté qui l’accueillait depuis fin mai dernier, alors qu’il avait été libéré sous contrôle judiciaire, mais été interdit de paraître en Loire-Atlantique et devait rester à disposition de la justice jusqu’à son procès pour l’incendie volontaire de la cathédrale de Nantes – il était à l’époque bénévole de cette paroisse et en avait les clés.
Le meurtre – Olivier Maire est le premier curé vendéen tué en poste depuis la fin des guerres de Vendée en 1799 – a suscité une très forte indignation des autorités locales et nationales. Le ministre de l’Intérieur s’est aussi rendu sur place.
Il semble que cette mesure de contrôle judiciaire au sein d’une communauté ait été défendue par les autorités ecclésiastiques – un jalon sanglant de plus dans la gestion “en roue libre” du diocèse de Nantes depuis des années.
Un acte satanique ?
Il y a trois semaines, la Croix revenait sur les motivations de l’incendie criminel de la cathédrale de Nantes. “De nombreux témoignages de proches, corroborés par un mail envoyé par Emmanuel à près de 250 contacts la veille du drame, laissent penser que cette agression a pu agir comme une bombe à mèche lente. Dans ce message décousu, il évoque en filigrane la possibilité de s’attaquer à la cathédrale pour y exorciser une menace diabolique.
« S’il y a un fantôme ou esprit diable qui m’a agressé au sein de vos services et a caché à vos yeux la dégradation de mon état de santé depuis, avant de continuer du bénévolat toujours pour l’intérêt commun, je dois d’abord sécuriser le lieu comme mon agresseur : en y cherchant et en y faisant d’abord sortir plus loin ce diable ». Manifestement en détresse, Emmanuel accuse aussi ses contacts de l’avoir abandonné à son sort. « Tout le monde a fermé les yeux sur mon état de santé fragilisé », accuse-t-il”.
L’incendie de la cathédrale de Nantes comme l’assassinat du père Olivier Maire résulteraient ils tous deux de pulsions liées à un délire de type satanique ?