Un incendie d’origine inconnue à ce jour a ravagé ce 8 avril l’église Notre-Dame de Bringolo (XVIIe-XIXe). Les pompiers ont réussi à sauver le clocher, mais l’intérieur a été complètement détruit et les murs menacent ruine.
Selon des conclusions provisoires, une “anomalie électrique sur l’alimentation des cloches“, aurait été à l’origine de l’incendie – ce qui arrive régulièrement. Par ailleurs le clocher d’une autre église a été foudroyé dans l’Aveyron, à Veyreau.
René Couffon décrit ainsi cette église rénovée à la fin du XIXe siècle dans son Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc : “édifice en forme de croix latine comprenant une nef de 7 travées avec bas côtés formant deux ailes au droit des deux dernières travées, et un choeur. Il présente des restes du XVème siècle, fut restauré en 1620, puis modifié en 1664. Le clocher fut reconstruit au XVIIIème siècle ainsi que l’indique d’ailleurs l’inscription : HIEROME POULOIN FABRIQUE L’AN 1727. Enfin l’église subit une reconstruction presque complète au XIXème siècle. Menaçant ruines et son état étant des plus dangereux, un devis des réparations fut dressé par l’ingénieur en chef du département en 1821 et l’évêque adressait une demande de secours au ministre des cultes le 28 septembre de cette dernière année ; mais il ne semble pas que de gros travaux aient été alors exécutés. L’état empirant, ceux-ci furent exécutés en 1889-1890 par M. Bellec, entrepreneur, sur plans de M. Maignan en utilisant les matériaux anciens.
Le clocher notamment, et le porche ancien ont été conservés. Sur le porche armes en alliances des Taillard et du Perrier et à l’extérieur de l’édifice cadran solaire daté de 1624 et portant le nom de IAN MORICE. La bénédiction eut lieu le 15 juin 1890. Mobilier : Maître-autel avec retable de 1682. Sur le tabernacle saint Melar avec une main coupée et saint Isidore ; aigle de lutrin du XVIIème siècle, fonts baptismaux à deux bassins ; statues anciennes de la sainte Vierge, saint Joseph, saint Hubert, saint Roch, saint Yves, saint Nicolas, sainte Barbe ; moderne de saint Jude ; cloche portant la date de 1639, l’inscription « LE LOUARN M A FAITE » et un renard, armes parlantes de ce fondeur “.