Quatre églises des alentours de Péronne dans le nord de la Somme ont été taguées dans la nuit du 9 au 10 février 2022 avec des inscriptions obscènes et visant un prêtre.
“Une enquête a été ouverte après la découverte sur quatre églises de tags insultants ce jeudi matin 10 février près de Péronne (Somme), semblant viser un prêtre de la paroisse.
Ce jeudi 10 février, quatre églises ont été au fur et à mesure de la matinée découvertes profanées avec les mêmes types d’inscriptions dans les communes de Barleux, Brie, Flaucourt et Eterpigny, dans les alentours de Péronne (Somme).
« Sur les quatre édifices religieux, on a des inscriptions en rouge, qui laissent penser à un auteur commun », mais « aucun suspect » n’a été identifié ou interpellé à ce stade, a indiqué un porte-parole de la gendarmerie en Picardie, confirmant une information du Courrier Picard.
Le nom d’un prêtre de la paroisse de Péronne « figure à chaque fois sur les tags, avec sur au moins une porte de l’une des églises un sexe masculin dessiné. Il est complété par l’inscription charo », a précisé ce porte-parole.
Le sens « reste à étudier », l’une des interprétations possibles étant, « si l’on s’intéresse à l’argot », que le terme charo est associé « à quelqu’un qui cherche à nouer des relations amoureuses avec plusieurs personnes », a-t-il ajouté“.
Le Courrier Picard indique à ce sujet : “Une même inscription : « Mansart, charo ». Et un pénis peint sur la porte principale. Le mode opératoire est le même, la couleur rouge identique, ce qui laisse à penser que ce sont le ou les mêmes protagonistes qui ont agi dans la nuit du 9 au 10 février.
Du côté de la compagnie de gendarmerie de Péronne, une enquête a été ouverte. À Barleux, le maire Éric François a rapidement mobilisé son employé communal pour effacer les actes de vandalisme […]
Du côté de la paroisse, l’information n’avait pas encore circulé à la mi-journée. En plus des édifices, le nom Mansart interpelle. C’est celui du prêtre en place, Sylvain Mansart. « Il semble que je sois visé par ces attaques, mais ça ne m’atteint pas plus que ça », confie-t-il“.
Ledit prêtre, en place depuis un an et demi, a une paroisse de 64 communes qui englobe aussi l’ancien centre industriel de Flixecourt. Il s’agit d’un prêtre avec un parcours particulier, ordonné en 2019, après des études chez les Lazaristes et au séminaire de Bruxelles. Auparavant il a exercé dans l’animation scolaire, des projets humanitaires au Burkina Faso et jusque dans un groupe de reggae d’Amiens.
Source : Ouest France