La Nouvelle République consacre ce 23 mars un article aux vols dans les cimetières, une délinquance classique – les vols de fleurs, d’objets funéraires et de vases ou de grilles métalliques sont monnaie courante, les vols de tombeaux plus rares, comme à Marseille en 2019 – mais qui fait l’objet de peu de déclarations et donc échappe aux radars des statistiques de la délinquance.
Officiellement, les forces de l’ordre n’ont ainsi enregistré que 5 plaintes pour vols dans les cimetières de janvier à fin mars 2021, 17 en 2020 et 14 ern 2021, mais selon le Rochelais Michel Kawnik, « il y a toujours eu des vols dans les cimetières, mais là il y en a de plus en plus ».
Pour ce dernier, président de l’Association nationale d’information funéraire, « c’est un véritable trafic. Les objets métalliques volés sont fondus et revendus au prix du métal. Parfois certains éléments comme les entourages métalliques de sépulture sont revendus en état à l’étranger ». Et pas seulement – difficile de prouver que telle grille ou tel marbre vient d’une tombe, surtout quand il s’agit de modèles courants.
La Nouvelle République rappelle par ailleurs que « assimilé à une violation de sépulture, le vol sur les tombes est passible à ce titre d’un an de prison et 15.000 € d’amende ». Cependant il faut pouvoir coincer les voleurs, or, si « certaines communes ont décidé de placer leur cimetière sous vidéosurveillance », ce n’est pas la panacée : « c’est cher, surtout si le cimetière compte plusieurs entrées et assez peu efficace ».
De façon bien plus efficace et moins chère, des communes mettent en place des dispositifs de fermeture automatique des portails, avec une horloge, et comptent sur les hauts murs des cimetières pour dissuader les voleurs de faire de l’escalade, les bras chargés d’objets qui peuvent être lourds ou fragiles.
Source : La Nouvelle République
Honteux !!