Terre Sainte Magazine liste les attaques anti-chrétiennes commises depuis le début de l’année 2023 en Israël. Pour rappel, il y en a eu 9 en 2021 et 13 sur toute l’année 2022.
Liste des violences depuis le début de l’année 2023
- 1er janvier : cimetière anglican, une trentaine de tombes vandalisées
- 12 janvier : graffitis anti chrétiens sur les murs du quartier arménien (« Vengeance » ; « Mort aux chrétiens » ; « Mort aux Arabes et aux gentils » ; « Mort aux Arméniens »
- 26 janvier : attaque dans le quartier chrétien des clients du restaurant Taboon
- 28 janvier : deux attaques dans la même soirée de passants Arméniens dans leur quartier
- 2 février : attaque d’une statue dans la chapelle de la Condamnation au sanctuaire de la Flagellation en vieille ville de Jérusalem.
Plus inquiétant, la droitisation du gouvernement israélien – aujourd’hui composé d’une coalition hétéroclite de nationalistes et d’ultra-orthodoxes – et l’archipelisation croissante de sa société, mise en évidence par les mesures anti-Covid, aussi drastiques que très peu suivies par une part de la population, créent à la fois les conditions d’un effacement de la parole des chrétiens, qui n’est plus prise en compte par les politiques et de l’impunité des auteurs d’attaques anti-chrétiennes.
“Dans leur rapport avec les autorités israéliennes, Mgr Pizzaballa patriarche des Latins, estimait, lors d’une conférence donnée au Rossing Center pour l’éducation et le dialogue le 26 janvier dernier que la communauté chrétienne avait disparu des radars. « Jérusalem, c’est un équilibre entre différentes communautés religieuses, entre juifs, chrétiens et musulmans. Or cet équilibre entre les différentes communautés n’existe plus et la règle est devenue : qui a le pouvoir décide seul. »
Celui qui a le pouvoir de facto c’est Israël. Mais, déplore encore le patriarche, en Israël « les Églises chrétiennes n’ont pas de statut juridique clair ». Il ajoutait qu’en cas de souci ou questionnement,« nous n’avons pas de canal de communication, nous n’avons pas d’adresse, nous ne savons pas avec qui nous pouvons parler. Nous constatons en permanence sur le terrain une politique de faits accomplis et nous ne sommes pas du tout consultés. » Et de citer en exemple la création d’un Parc National sur le Mont des Oliviers où l’on dénombre près de 30 propriétés chrétiennes.