Le 3 décembre dernier un directeur d’usine de Sialkot, au Pakistan, sri-lankais d’origine, a été accusé par une foule d’avoir profané des affiches du prophète Mahomet, lynché puis brulé vif.
“Selon Armagan Gondal, un chef de la police du district de Sialkot dont les propos sont repris par Associated Press, Priyantha Kumara a été accusé d’avoir profané des affiches portant le nom du Prophète Mahomet. Il a été lynché par la foule, « torturé à mort’ », selon Dawn, puis son corps a été brûlé sur la voie publique“.
L’inter-services Public Relations, organisme de communication de l’armée pakistanaise, condamne fermement ce meutre, mais un peu tard : ” Le meurtre de sang-froid d’un citoyen sri-lankais par une foule à Sialkot est extrêmement condamnable et honteux. Une telle justice extrajudiciaire ne peut être tolérée à tout prix. Le COAS [chef d’état-major de l’armée, NDLR] apporte tout son soutien à l’administration civile pour arrêter les auteurs de ce crime odieux et les traduire en justice.”
La police du Pendjab affirme avoir arrêté une centaine de personnes qui ont participé au lynchage, dont deux meneurs.