L’United Christian Forum (UCF), une organisation de défense des droits de l’Homme basée à New Delhi, a envoyé un rapport à l’Agence Fides au sujet des actes de violence dont ont été victimes les chrétiens en Inde depuis le début de l’année.
“Selon le rapport envoyé à Fides, il y a eu 40 incidents en janvier 2022, 35 en février, 34 en mars, d’autres en avril, et ce ne sont là que les incidents signalés. Il y a 89 pasteurs ou curés de paroisse qui ont été battus et menacés de représailles s’ils continuent à mener des prières et des liturgies. Pas moins de 68 églises ont été attaquées, 367 femmes et 366 enfants ont été blessés. Sur 127 incidents, 82 étaient des violences de masse, perpétrées par une foule de militants.
À la suite de ces violences, 42 affaires sont en instance dans divers tribunaux pour contester la validité constitutionnelle de la loi dite “loi sur la liberté de religion”, une mesure utilisée dans plusieurs États indiens pour accuser à tort les missionnaires et les pasteurs de procéder à des “conversions religieuses forcées”, a expliqué Michael, ancien membre de la commission des minorités de Delhi. À ce jour, a-t-il noté, aucun chrétien n’a été condamné pour avoir forcé quelqu’un à se convertir”.
Les violences ne cessent de s’intensifier contre les chrétiens et les minorités en Inde : « la persécution des chrétiens en Inde s’intensifie, entraînant des violences systématiques et soigneusement orchestrées contre les chrétiens, également menées à l’aide des médias sociaux, utilisés pour diffuser la désinformation et fomenter la haine. »
Les chrétiens représentent aujourd’hui, comme en 2011, 2.3% des 2.38 milliards d’habitants de l’Inde.