La FSSPX revient sur la situation des catholiques en Birmanie, et notamment dans l’état de Chin
“Dans l’Etat de Chin (Sud-Est du Myanmar) les chrétiens sont tout particulièrement visés par les restrictions croissantes portées à l’encontre de leurs activités religieuses – notamment dominicales – par la junte militaire au pouvoir dans le pays depuis le coup d’Etat du 1er février 2021.
Un péché irrémissible pour la junte militaire actuellement au pouvoir, qui entend bien le faire payer aux chrétiens : depuis le début du mois de février, un couvre-feu strict, de 18h à 6h, est imposé dans sept des neuf cantons du Chin, avec en prime l’interdiction des rassemblements de plus de cinq personnes, ce qui vise directement les messes dominicales.
Une source ecclésiastique exerçant son ministère sur place, citée par l’agence Ucanews le 3 mars 2023, indique que les prêtres doivent demander sept jours à l’avance la permission aux militaires de célébrer la messe et de communiquer la liste des fidèles susceptibles d’y assister : « C’est une situation difficile pour la tenue de nos activités paroissiales, y compris les services du dimanche qui deviennent un casse-tête en raison des nouvelles règles », précise le prêtre.
L’imposition de règles plus strictes fait suite à la déclaration de la junte de la loi martiale le 2 février 2023 dans 37 cantons de Sagaing, Magway, Bago et Tanitharyi et dans les Etats de Kayah, Karen et Mon, après avoir prolongé l’état d’urgence de six mois de plus dans le pays déchiré par la guerre.
Le 22 février, la junte a annoncé la loi martiale dans trois autres cantons de la région nord-ouest de Sagaing où elle a du mal à garder le contrôle en raison de la résistance croissante des milices.
Des centaines de personnes ont été arbitrairement détenues et des dizaines ont été tuées tandis que plus de 70 bâtiments religieux, y compris des dizaines d’églises, ont été détruits depuis que l’armée a pris le pouvoir en février 2021, selon l’Organisation des droits de l’homme du canton de Chin”.