Une loi pour interdire l’activité prosélyte des églises chrétiennes – notamment évangéliques – a été présentée à la Knesset, l’assemblée nationale d’Israël par des députés proches des ultra-orthodoxes au gouvernement puis retirée suite aux pressions des milieux évangéliques qui sont, aux Etats-Unis, les principaux soutiens d’Israël.
Voila l’exposé des motifs de cette loi, traduit en anglais :
“Récemment, les tentatives de groupes missionnaires, principalement chrétiens, pour solliciter la conversion de religion se sont multipliées.
Parfois, ces tentatives n’impliquent pas de promesses monétaires ou de gains matériels et ne sont donc pas illégales selon la loi en vigueur, mais les nombreuses répercussions négatives, y compris les dommages psychologiques, justifient l’intervention du législateur.
Ceci est particulièrement à la lumière du fait que la plupart des tentatives visant à amener les gens à se convertir à leur religion ciblent les classes les plus faibles qui, en raison de leur statut socio-économique, sont plus facilement ouvertes à de telles tentatives de persuasion.
Par conséquent, il est proposé qu’à côté de l’interdiction d’accorder des faveurs comme incitation à se convertir à la religion, soit également interdit l’acte de sollicitation à se convertir à la religion, lorsqu’il est fait directement à une personne.
Il est proposé de distinguer la situation où la personne sollicitée est majeure – auquel cas la peine maximale proposée est d’un an d’emprisonnement – et une situation où la personne sollicitée est mineure auquel cas la peine maximale proposée est de deux ans d’emprisonnement; et par conséquent, il est également proposé d’annuler la clause 368B de la loi qui traite de la sollicitation d’un mineur pour convertir sa religion.
Il est également proposé de rendre plus sévère la peine pour celui qui organise une cérémonie de conversion religieuse d’un mineur, et de la porter à deux ans d’emprisonnement, au lieu de 6 mois, comme le prévoit actuellement l’article 368A de la loi”.
Bien que retirée, cette proposition de loi constitue un dangereux précédent.