Le 28 juin 2023, au premier jour de l’Aid el Adha, un immigré irakien, qui a abjuré l’islam et rejoint les ultra-nationalistes suédois (!), a incendié un Coran devant une mosquée à Stockholm – une manifestation autorisée par les forces de l’ordre en Suède malgré les protestations de la communauté musulmane. Depuis, outre des interrogations sur le passé de l’auteur de l’autodafé, ce sont des chrétiens à l’autre bout du monde qui en subissent les conséquences, notamment les catholiques au Pakistan.
Zenit écrit à ce sujet que plusieurs églises catholiques, menacées d’attentat, sont fermées dans le diocèse de Multan : “plusieurs églises au Pakistan ont été forcées de fermer après que des extrémistes islamistes ont déclaré qu’ils cherchaient à se venger de l’incendie du Coran à l’extérieur d’une mosquée à Stockholm, en Suède, lors de la fête musulmane de l’Aïd Al-Adha, a déclaré un évêque.
Les risques accrus en matière de sécurité représentent un nouveau défi pour une Église déjà sous pression dans un pays où au moins 57 allégations de blasphème ont été légalement enregistrées au cours des cinq premiers mois de l’année 2023.
L’évêque de Multan, Mgr Yousaf Sohan, a déclaré à l’organisation caritative catholique Aide à l’Église en Détresse (AED) que le gouvernement pakistanais avait insisté pour que les églises et autres bâtiments ecclésiastiques, y compris les écoles, renforcent leurs mesures de sécurité en réponse aux craintes croissantes d’attaques extrémistes.
Le groupe islamiste Lashkar-e-Jhangvi, basé à Lahore, a menacé de commettre des attentats suicides contre les églises pakistanaises en représailles à l’incendie du Coran par un athée irakien.
L’évêque Sohan, président de la Commission catholique pour le dialogue interreligieux et l’œcuménisme au Pakistan, a déclaré : « Le pays est divisé en zones, en fonction des niveaux de sécurité.Le diocèse de Multan se trouve dans une zone rouge. Plusieurs de nos églises sont actuellement fermées parce qu’elles ne répondent pas aux exigences de sécurité requises par le gouvernement dans cette situation.»
Jusqu’à présent, rien ne s’est passé dans le diocèse, à part des critiques verbales et des menaces sur les médias sociaux, selon l’évêque“.
