Marc Eynaud, journaliste, a consacré un ouvrage à la christianophobie en France. Nous avons ici partagé plusieurs de ses interviews sur le sujet.
A Boulevard Voltaire, il donne ses solutions contre les attaques faites aux églises et aux chrétiens :
“Sensibiliser le clergé et les fidèles : s’ils ne portent pas systématiquement plainte, comment voulez-vous que les coupables prennent conscience de la gravité de leurs actes ?
Ensuite, il faudrait par exemple réenseigner massivement le fait religieux, car n’oublions pas que la plupart de ces actes sont aussi le fruit de l’ignorance.
Ensuite, il faudrait sérieusement se pencher sur l’instauration d’un délit de profanation. Ou plutôt étendre le champ de ce délit au-delà de celui des sépultures. En effet, lorsqu’une profanation est commise, et qu’on assiste à, supposons, un vol de calice, la justice réagira en fonction de la valeur marchande du ciboire et ne peut appréhender la gravité d’un tel fait, ignorant de fait que devant une profanation, les croyants sont bien plus préoccupés par le sort des hosties consacrées que par le vase, aussi précieux soit-il. En soit, on peut trouver des réponses pratiques à des faits précis.
Mais il ne faudrait pas perdre de vue l’essentiel : si nos églises n’étaient pas abandonnées par dizaines et vides la plupart du temps, ces faits n’arriveraient pas. Dans un écrit daté du IIe siècle après Jésus-Christ, voici ce qu’écrivait un chrétien anonyme à un dénommé Diognète : « Les chrétiens sont dans le monde ce que l’âme est dans le corps : l’âme est répandue dans toutes les parties du corps; les chrétiens sont dans toutes les parties de la Terre; l’âme habite le corps sans être du corps, les chrétiens sont dans le monde sans être du monde. »
Rien n’a changé depuis deux mille ans : ainsi demeureront les catholiques de France. Une certitude aussi solide que l’Église. L’antique institution a survécu à la chute de Rome, aux invasions barbares, aux changements de régimes plus aisément qu’à ses propres turpitudes. Les catholiques, qu’ils soient diminués, attaqués de l’extérieur ou trahis de l’intérieur, ne disparaîtront pas”.