Des lecteurs nous signalent un nouvel épisode de tags à Nantes, visiblement en lien avec ceux qui ont été recensés aux abords d’un lycée catholique du centre ville début octobre et mi-novembre.
Cette fois, les tags sur le même sujet ont eu lieu sur un petit édicule derrière lequel on peut deviner le pignon de façade en pierre d’une église – du fait de la disposition des lieux, il s’agit probablement de l’église Saint Pasquier (paroisse des saints évêques de Nantes) au nord-nord-ouest du centre ville.
Les tags auraient été découverts ce 2 décembre au petit matin. Plusieurs d’entre eux mentionnent le terme “Pervenche“, qui est aussi le nom du directeur laïc du lycée Saint-Stanislas de 1976 à 1999, qui eut aussi un engagement politique à droite et fut même brièvement député.
Par ailleurs Ouest France mentionne des tags “dénonçant des viols dans les rues Casimir-Périer, Émile-Loubet, Julien et Cardinal-Richard, à Nantes. Le lycée Saint-Stanislas, visé, a déposé plainte pour dégradations. Le diocèse de Nantes a également prévu de le faire”.
Le quotidien rappelle que “les mêmes accusations avaient été peintes en rouge sur des murs, aux abords du lycée privé d’enseignement catholique Saint-Stanislas, à Nantes, dans la nuit du 6 au 7 octobre. Au lendemain de la présentation du rapport de la commission Sauvé sur les violences sexuelles dans l’Église catholique en France, entre 1950 et 2020″. A l’époque pourtant le journal – comme les autres titres de la presse locale (Presse Océan, Breizh Info...) – avaient tu ces tags.
“Ce matin, jeudi 2 décembre, au moins cinq nouveaux tags de la même teneur ont été découverts, dans plusieurs rues proches de l’association diocésaine de Nantes : rues Casimir-Périer, Émile-Loubet, Julien et Cardinal-Richard. Ils dénoncent des viols, en pointant à nouveau le lycée Saint-Stanislas, mais aussi l’évêque de Nantes, Laurent Percerou, parce qu’il se tairait.
Vers 13 h, une société de nettoyage a été dépêchée par la Ville pour effacer les traces des messages, en commençant par l’un des murs d’enceinte de l’association diocésaine, rue Cardinal-Richard, et celui d’en face, devant une maison d’habitation”.
Ces adresses et ces voies correspondent aux abords immédiats de la maison diocésaine qui abrite aussi le séminaire interdiocesain et les archives diocésaines.
“Contactée par la rédaction, la direction de l’établissement scolaire n’a pas souhaité répondre à ce sujet. De son côté, le diocèse de Nantes, via son service communication, a confirmé qu’une plainte était « en cours après les tags de la nuit dernière, mettant en cause le lycée Saint-Stanislas et interpellant monseigneur Percerou ».
L’évêque de Nantes est prêt « à entendre les personnes qui auraient des informations à faire connaître afin de comprendre de quoi il s’agit ». Le service communication précise : « N’ayant pas connaissance du dossier, Mgr Percerou souhaite que toute la lumière soit faite sur cette affaire.”