Mi-février, des voleurs ont forcé la porte de la sacristie de l’église du Halstroff en Moselle, s’emparant d’un encensoir et de chandeliers. Ils ont tenté de forcer aussi le coffre-fort de la sacristie, mais ce dernier a résisté et ils n’ont pas pu s’emparer des vases sacrés.
La paroisse communique :
“Comme en témoignent les dégâts visibles sur la porte et les murs, des individus ont forcé leur chemin, certainement à l’aide d’un pied de biche, espérant sans doute mettre la main sur quelques trésors.
Leur butin ? Un encensoir et des chandeliers… Un bien maigre trophée pour un acte aussi vil. Heureusement, le coffre contenant des objets précieux pour notre communauté leur a résisté, précieux non pas tant pour leur valeur matérielle – qui est bien relative – mais pour leur importance spirituelle et historique. Ces voleurs n’auraient sans doute rien su en faire, car ce qui donne à ces objets leur véritable richesse ne se mesure ni en or ni en argent.
Car oui, voler dans une église, c’est bien plus que de voler de simples trésors liturgiques : c’est violer un espace sacré, c’est bafouer une histoire partagée avec ceux qui nous ont précédés, et auxquels les voleurs eux-même sont reliés. Ces cambrioleurs, sans foi ni loi, auront peut-être réussi à emporter quelques objets, mais ils repartiront avec bien plus : le poids de leur geste sur leur conscience.
Et c’est bien là toute la question : ont-ils seulement une conscience capable de les tourmenter ? Ou bien leur misère ne se limite-t-elle pas seulement aux objets qu’ils volent, mais s’étend-elle aussi à leur propre esprit, déserté par toute forme de dignité ?
Alors, prions pour ces pauvres âmes errantes, qui cherchent dans l’obscurité ce qu’ils ne trouveront jamais dans un encensoir ou un chandelier : la lumière“.