Début septembre, des religieuses du couvent de l’Epiphanie, à Kremenets dans la région de Ternopol, ont été expulsées par la police ukrainienne.
“La police a bouclé le périmètre du couvent de l’Épiphanie. Auparavant, les religieuses du monastère demandaient le soutien des croyants, car le monastère pouvait être fermé et les sœurs expulsées. Cela a été rapporté sur le site officiel de l’Église orthodoxe ukrainienne : “le monastère existe ici depuis 1990. L’ensemble de ses locaux appartiennent à l’État. Le dernier contrat a été conclu par le monastère en 2018 pour cinq ans. L’abbesse Dimitria a envoyé une lettre au directeur des monuments historiques de Kremenets V. Mikulic, où elle a déclaré que le monastère avait contacté le ministère de la Culture et la Fondation des biens de l’État avec une demande de prolongation du contrat. Et bien qu’il n’y ait pas eu de réponse, l’abbesse demande à l’administration de ne pas prendre de mesures pour expulser les sœurs“.
Le monastère a fait tout son possible pour continuer à utiliser la propriété à titre gratuit, comme avant, ou en location. Mais l’abbesse du monastère n’a jamais reçu de réponse. “Ce matin, le 4 septembre 2023, les forces de l’ordre ont encerclé le monastère dans le but de fermer davantage et d’expulser les religieuses. Les gens ne sont autorisés à accéder au sanctuaire que sur présentation d’une pièce d’identité. La police attend de nouvelles instructions des autorités, indique l’Eglise orthodoxe locale.
Depuis, les religieuses n’ont pas été expulsées, mais l’électricité leur a été coupée le 18 septembre dernier, y compris dans des bâtiments qui abritent des personnes âgées ou infirmes.
Auparavant les religieuses ont refusé à plusieurs reprises de rejoindre l’église orthodoxe d’Ukraine entièrement sous contrôle de l’Etat ukrainien qui essaie de constituer sa propre église “constitutionnelle” schismatique, comme sous la Terreur pendant la révolution française – les communautés orthodoxes, nombreuses, qui refusent de rejoindre cette église officielle voient leurs bâtiments confisqués, les religieux expulsés, et les persécutions administratives pleuvoir sur elles.