Une “bande de jeunes” a profané l’église Saint François d’Assise à Perpignan le 23 juillet dernier, volant le ciboire, jetant les hosties consacrées au sol et tentant d’incendier une statue de la Vierge Marie.
Le 23 juillet dernier, le jour du saccage, l’église était restée ouverte comme d’habitude, mais désormais on la ferme en dehors des offices”, témoigne Marc Olivier, le paroissien qui a découvert la scène de désolation. Il était 17 h 10. “La sacristie avait été fracturée, tout était sens dessus dessous, les tiroirs avaient été renversés, tout avait été fouillé”, décrit le riverain qui prévient immédiatement le père Roger, l’un des trois vicaires de la paroisse également animée par le père Florimond et le père Jean-Marie. J’étais chez moi, je suis tout de suite venu avec mes deux confrères constater les dégâts”, poursuit le père Roger qui alerte la police dans la foulée. “Sans toucher à rien, j’ai aussitôt vu que les voleurs avaient cherché et trouvé la clé du tabernacle, situé près de la croix de Jésus, l’avaient ouvert, s’étaient emparés du ciboire, ce vase sacré qui contient les hosties consacrées, et avaient éparpillé, dispersé les saints sacrements partout au sol.” Le père Florimond, tout aussi bouleversé, prend une vidéo et des photos de la profanation.
Dans la sacristie, le désordre est tout aussi grand. Les armoires sont béantes, le coffre des dons et offrandes est forcé. “Il contenait une enveloppe de 40 euros qui a disparu”, relève le père Florimond, notant par ailleurs une tentative d’incendie volontaire au pied d’une statue de la Vierge Marie. “Ils ont essayé de mettre le feu à un bouquet de fleurs séchées”, complète Francine, une fidèle arrivée en renfort. Suit la police. Les enquêteurs interviennent accompagnés d’une équipe de techniciens de police scientifique qui procèdent à des constatations et à des prélèvements, notamment des relevés d’empreintes indispensables aux investigations.
L’église de Bas Vernet, au nord du centre de Perpignan, a déjà été profanée et pillée par le passé, les forces de l’ordre se montrant impuissantes à retrouver les auteurs – comme souvent à Perpignan.
Source : L’indépendant