La paroisse de Baigts-de-Béarn [prononcer batche] dans les Pyrénées-Atlantiques signale le vol d’hosties, et d’un ostensoir offert par l’impératrice Eugénie durant le règne de Napoléon III (1851-1870) à la paroisse lors d’un vol avec effraction survenus dans la nuit du 2 au 3 juillet.
La porte de la sacristie a été fracturée et “88 hosties dans deux boîtes” ont été volées – en réalité 80 hosties dans deux tupperware – il s’agissait, nous confirme le curé, “de la réserve d’hosties non consacrées, des petites et des hosties de 8“.
Source : Sud-Ouest
Nous avons interrogé le curé, le père Bernard Fort (qui est aussi exorciste), installé à Puyoo. “Ils ont forcé la porte [de la sacristie] qui donne sur le dehors, les deux verrous ont éclaté. Ils ont pris des hosties qui étaient non consacrées, dans des boîtes, et la clé du tabernacle – néanmoins quand j’ai réussi à l’ouvrir, je me suis aperçu que la grande hostie pour l’adoration qui était sur le côté dans un recoin, ils ne l’ont pas vue.
Des linges d’autel, deux pique-cierge et une croix d’autel ont aussi été pris. J’ai l’impression que le voleur s’est fait sa petite chapelle, mais certainement pas pour rendre un culte à Dieu. On m’a aussi rapporté que deux fois dans la semaine suivant le vol, l’église a été trouvée ouverte, la clé intérieure avait été tournée – peut-être le voleur est revenu ?“.
Depuis le vol, “j’ai enlevé le saint Sacrement. On a sécurisé le tabernacle et on va acheter un coffre-fort, même si ça coûte 3000 euros et que c’est une somme”, précise le curé. “La mairie a fait réparer la porte qui a été forcée“.
Il y a déjà eu des vols d’hosties et d’objets religieux dans les environs : “à ma connaissance, c’est arrivé à Bilhères au sud de Pau, deux fois en six mois, à Lourdes dans l’église paroissiale [en travaux, mal sécurisée, et où l’adoration a lieu tous les jours dans la crypte, ouverte au public], à Orthez il y a deux ou trois ans les chandeliers, l’ostensoir et d’autres objets avaient été volés, mais pas les calice en vermeil. On avait retrouvé les hosties d’un ciboire volé jetées à terre. Et à Orthez dans l’autre église il y a dix ans“.
Néanmoins des mesures de protection sont prises contre les vols : “il y a des églises où il n’y a plus de saint Sacrement. Là où il y est, il n’y a qu’une demi-hostie dans le tabernacle. Et puis il y a des endroits où après la messe, le calice, le ciboire et les hosties sont mis en sécurité chez des gens plutôt qu’à l’église“.