Le 11 janvier dernier était jugé un homme qui avait commis des dégradations nombreuses et des intrusions à l’église de Netreville et une autre à la cathédrale d’Évreux, après laquelle il a tout de même été arrêté.
Le tribunal a établi qu’il était schizophrène et a conclu à l’abolition de son discernement, donc à son irresponsabilité pénale.
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“C’est l’épilogue, tout du moins judiciaire, d’une affaire débutée il y a un an autour des églises ébroiciennes, et en particulier celle de Nétreville. Commencé par des vols le 2 janvier 2021 et suivi par des dégradations d’objets de culte jusque fin avril, ce dossier s’est achevé, mardi 11 janvier 2022, devant le tribunal judiciaire d’Évreux. Un homme de 31 ans devait répondre de toute une série de faits, tous reconnus : une effraction pour détériorer une chaise ou la porte de la sacristie, des vols de tableaux ou de crucifix, ou encore des dégradations de statues, dont une avait été mise au sol et déplacée alors qu’elle pesait pourtant 300 kg […]
Le prévenu « a des délires mystiques, on peut dire les choses, a confirmé le président Doudet à l’audience. Il considère connaître beaucoup de choses sur la religion et dit savoir que certains objets n’ont pas leur place dans une église. » C’est ainsi que le trentenaire ne supporte pas les représentations du Christ en croix, signes de douleur insupportable selon lui. « Quand il décompense, il se sent investi d’une mission purificatrice, confirme son avocate, Mylène Zelko. Il m’a déjà dit entendre, dans sa tête, des voix de femmes lui parlant du Démon. »
N’étant « pas accessible à une sanction pénale », le prévenu est suivi sur le plan psychiatrique au Nouvel hôpital de Navarre, dont il est sorti à la mi-décembre. Le diocèse d’Évreux, principale victime dans cette affaire, s’est constitué partie civile mais n’a demandé aucune réparation, compte tenu de l’état de santé du trentenaire“.
Source : Paris-Normandie