Un certain Zimnako Salah, habitant de Phoenix et âgé de 45 ans, a été reconnu coupable jeudi d’avoir abandonné des sacs à dos dans les toilettes de quatre églises réparties dans trois États – Californie, Arizona et Colorado, de septembre à novembre 2023, dans le but de lancer des alertes à la bombe et d’en perturber les célébrations. Dans deux de ces églises, il a réussi à laisser les sacs qui auraient ensuite été désignés comme piégés – dans l’une d’elle, les fidèles ont effectivement été évacués en pleine messe, à Roseville en Californie. Dans deux autres, en revanche, il a été arrêté par la sécurité de l’église.
D’après le ministère de la Justice américain, “lors d’une perquisition dans son entrepôt, un démineur du FBI a saisi des objets qui, selon un expert en explosifs du FBI, auraient servi à la fabrication d’un engin explosif improvisé (IED). Une recherche sur les réseaux sociaux de Salah a révélé qu’il avait consulté de la propagande extrémiste en ligne. Plus précisément, ces enregistrements montraient que Salah avait recherché des vidéos d’« infidèles agonisants » et qu’il avait regardé des vidéos montrant des terroristes de Daech assassinant des gens”.
Salah se présentait comme un ex-interprète de l’armée américaine et souffrait probablement de troubles mentaux – ce qui ne lui évitera pas la prison. “Il avait également des opinions anti-américaines, des documents judiciaires décrivaient une altercation qu’il a eue avec un voisin qui portait un chapeau avec un drapeau américain dessus, selon The Sacramento Bee. Il aurait également possédé un garde-meuble sur lequel était peinte « une déclaration antisémite » « en kurde, accompagnée d’une référence au prophète Mahomet »“
Toujours d’après le ministère de la Justice américain, “Salah encourt une peine maximale de six ans de prison et une amende de 250 000 dollars. Sa sentence sera prononcée le 18 juillet par la juge fédérale Dena Coggins. « Ses actes visaient à menacer et à intimider la congrégation, car il était en désaccord avec ses croyances religieuses. […] Les personnes de toutes religions devraient pouvoir pratiquer librement leur culte et exercer leurs droits garantis par le Premier Amendement dans ce pays, sans crainte de violence. »