Un prêtre italien, installé à Prato en Toscane, Francesco Spagnesi, est aux arrêts après avoir détourné 100.000 euros des caisses de sa paroisse pour acheter du GHB – aussi connue comme “drogue du viol” et avoir organisé des soirées “chemsex“, des orgies où les participants sont sous l’emprise de drogues chimiques (GHB, ecstasy, MDMA, etc.) dans un logement où il vivait en colocation avec un autre homme, son complice.
Les forces de l’ordre se sont intéressées à son cas après avoir constaté qu’il avait importé un litre de GHB en provenance des Pays-Bas. Lesdites soirées, à tendance homosexuelles, ont attiré jusqu’à 200 personnes que la police est maintenant en train d’auditionner. Circonstances aggravantes pour le prêtre – qui avait interrompu ses études de médecine pour préférer sa vocation, et était très respecté par ses pairs – il avait demandé à ses fidèles de donner plus à la quête pour aider les pauvres. D’après le Times, qui s’est intéressé à l’affaire, des pipes à crack ont aussi été retrouvées au domicile du prêtre.
Ces soirées “chemsex” rappellent celles qui étaient organisées chez le cardinal Trujillo (décédé le 19 avril 2008 à Rome) et qui ont été décrites dans l’enquête de Frédéric Martel sur le lobby gay au sommet de l’Eglise, Sodoma. Ce grand pourfendeur de l’homosexualité, en public, a été démasqué dans un roman a clé, Misa ha terminado, écrit par un de ses proches, Gustavo Alvarez Gardeazabal, qui dénonçait ses turpitudes privées. Frédéric Martel a collecté de nombreux témoignages, à Rome et en Colombie, sur les relations homosexuelles nombreuses du cardinal Trujillo.
Par ailleurs à l’été 2017, un prêtre, Luigi Capozzi, assistant depuis près de dix ans du cardinal Frasncesco Coccopalmerio, avait été arrêté par la gendarmerie vaticane pour avoir organisé des soirées “chemsex” dans son appartement au Vatican; la presse italienne s’était emparée de l’affaire.
Il logeait dans le Palais du saint Office, dont une des entrées donne sur l’Italie, l’autre à l’intérieur du Vatican, et a longtemps profité du fait que la police italienne ne pouvait perquisitionner ni son appartement ni sa voiture diplomatique, mais il pouvait aussi entrer et sortir de chez lui sans être fouillé par les gardes suisses, puisqu’une porte donne sur l’Italie. Suite à cette affaire, le prêtre Capozzi a été envoyé en cure de sevrage, puis hospitalisé.
Source : l’Info.re/AFP