Depuis le début des révoltes qui ont renversé la première ministre Sheikh Yasina le 6 août dernier, les attaques se multiplient contre les minorités au Bangladesh – principalement hindous, bouddhistes et chrétiens dans ce pays à 90% musulman.
“Une source ecclésiastique rapporte au média Agenzia Fides que « les chrétiens ont également subi des violences, bien que sur un ton moindre (que la minorité hindoue, NDLR), mais, Dieu merci, nous n’enregistrons aucun mort ni blessé grave ». Cette source relate également l’incendie d’un bâtiment diocésain dans la capitale Dacca.
Dans une lettre ouverte aux autorités intérimaires, deux associations représentant des minorités religieuses du pays relèvent 205 incidents depuis le début des manifestations [toutes minorités religieuses confondues]. « Je n’ai jamais vu de tels incidents de ma vie. Nous demandons au gouvernement de rétablir l’harmonie communautaire dans le pays » a déclaré un des présidents du Conseil de l’unité chrétienne hindoue et bouddhiste du Bangladesh signataire de cette lettre ouverte.
Les institutions internationales s’inquiètent également des attaques contre les minorités au Bangladesh. « Les chefs de mission de l’UE à Dacca sont très inquiets du fait d’informations faisant état de multiples attaques contre des lieux de culte et des membres de minorités religieuses, ethniques et autres au Bangladesh », écrit l’Union européenne au Bangladesh dans un communiqué publié sur X le 6 août. Sur la même plateforme, l’ambassade des États-Unis à Dacca s’est elle aussi « inquiétée des informations faisant état d’attaques contre des minorités religieuses et des sites religieux au Bangladesh ».