Au détour d’un article qui illustre les problématiques du droit belge quant aux antiquités volées à l’étranger (le recel n’existe pas en Belgique et le dernier propriétaire d’une oeuvre d’art volée ailleurs ne peut être forcé à s’en dessaisir et à la restituer gratuitement à son propriétaire légitime, même s’il s’agit d’un Etat), il est aussi précisé que les oeuvres dans le patrimoine culturel belge sont imprescriptibles et inaliénables.
Ainsi, “qu’est-ce qui se serait passé en cas d’objets du patrimoine culturel belge? Le Code civil stipule que les objets de nos musées appartiennent au “domaine public (artificiel)” et ne peuvent jamais aboutir en mains privées. Ainsi, en 2020, un musée néerlandais a restitué des statuettes qui ornaient le retable de l’église de la cité hennuyère de Boussu, alors que leur vol remontait déjà à 1914“.
En fait, ces statuettes du XVIe, provenant d’un retable, étaient devenues la propriété d’un musée de Rotterdam… qui les avait prêtées à un musée de Louvain, en Flandre. C’est là qu’elles ont été identifiées, et après un feuilleton légal et diplomatique, sont finalement restées en Belgique pour revenir là où elles ont été volées il y a un siècle.
Boussu se trouve en Wallonie, au sud de la Belgique.