Le 28 février dernier, un homme de 47 ans s’était filmé en train de détruire la statue de Notre-Dame des Marais, une vierge du XIVe siècle, dans une église de Fougères (Felger) en Ille-et-Vilaine. Il ne s’était pas déplacé à son procès et a fini par être placé en détention après de nouvelles vidéos violemment anti-police où il expliquait à ses suiveurs “comment faire sauter un commissariat”. Ce 23 septembre le juge des libertés a rejeté sa demande de libération avant son procès en correctionnelle, prévu le 15 octobre prochain.
“Ce que j’ai fait, ce n’est pas bien, mais c’était un acte désespéré, non pas pour nuire mais pour alerter : cela fait des années que je dénonce la pédophilie“, a répété le Youtubeur Jean Régis Didier en visioconférence.
Le président a néanmoins relevé qu’il ne s’était pas présenté à deux des rendez-vous de son contrôle judiciaire. “Une seule date n’a pas été respectée“, a corrigé sur ce point le prévenu. Au cours de l’enquête, cet allocataire du Revenu de solidarité active (RSA) avait expliqué n’être pas disponible en raison de son “combat contre la pédo-criminalité à Fougères“.
Le contrôleur judiciaire qui a suivi Jean-Régis Didier a souligné chez lui une “prédominance des croyances religieuses et politiques” dans sa “lutte contre la pédo-criminalité“. Son parcours est par ailleurs “marqué par une instabilité domiciliaire, conjugale, financière et professionnelle” : ses parents ont divorcé quand il avait 2 ans, il a été “accueilli par ses grands-parents“, n’a pas terminé son BEP Comptabilité et a finalement suivi une formation de magasinier-cariste. Après plusieurs postes occupés en intérim, il “n’a plus travaillé depuis 2010“, a résumé le président du tribunal correctionnel de Rennes.
“Je me suis occupé des enfants de mon ex-compagne, qui étaient en perdition scolaire et que j’ai contribué à relever“, a expliqué sur ce point Jean-Régis Didier. Son “instabilité domiciliaire” s’explique quant à elle par son “envie de bouger et de voir du pays“. Enfin, son absence à son premier procès relève d’un “quiproquo” car il attendait d’avoir “un recommandé”.
Source : France 3