En février dernier quatre (dans la nuit du 9 au 10), puis finalement 8 églises étaient taguées autour de Péronne avec des tags injurieux qui semblaient viser le curé.
Puis un homme a été interpellé en lien avec ces tags, en juillet dernier.
Épilogue judiciaire finalement en décembre où…une femme a été condamnée par la justice locale pour ces faits. Elle s’est accusée à la barre d’être l’ex maîtresse du curé.
En février dernier celui ci – un des rares jeunes curés de la Somme, 34 ans lors de sa nomination en 2020 – avait été défendu par son évêque qui avait dénoncé des “insinuations graves et infondées“.
Le journal de Ham a relaté l’audience :
“Tout en discrétion mais jugée quand même… L’enseignante tagueuse a comparu devant le tribunal correctionnel d’Amiens le mercredi 14 décembre dernier, à huis clos, dans le cadre d’une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité, couramment appelée « plaider-coupable ».
Pour rappel, elle avait été interpellée et entendue fin juin 2022. Son interpellation faisait suite à une enquête ouverte après la découverte de tags à la peinture rouge retrouvés sur quatre édifices religieux de la Haute Somme, notamment celles de Brie, Barleux, Flaucourt et Éterpigny, jeudi 10 février 2022, puis sur quatre autres édifices religieux, ceux de Herbécourt, Feuillères, Curlu et Maurepas, le 24 février. Ces tags avaient été inscrits sur la façade des bâtiments cultuels, avec un sexe d’homme sur la porte du bâtiment.
Les maires des communes concernées avaient, à l’époque, déposé plainte et fait nettoyer les inscriptions, engendrant des coûts financiers parfois onéreux. La femme, une enseignante quinquagénaire, qui a reconnu les faits, voulait à travers ces inscriptions sur les bâtiments, alerter la population des soit disantes mœurs du jeune prêtre nommé à l’époque dans la paroisse de Péronne, suite à une probable idylle entre eux. La femme aurait été probablement éconduite, la jalousie aurait alors guidé son action de vandalisme.
Mercredi 14 décembre, cinq maires et une adjointe des communes touchées par ces dégradations étaient présents à l’audience et se sont portés parties civiles pour leurs communes « avec les factures de nettoyage, peinture, devis de réfections, chiffrage du temps passé pour nettoyer par les employés, etc… » souligne Marc Saintot, maire de Brie. Certains maires ont également demandé un dédommagement financier pour le préjudice moral. Tel est le cas du premier magistrat de Brie qui a demandé la somme de 1 000 €”.
Le délibéré pour les indemnisations civiles aura lieu le 23 mars prochain.
Source : Courrier picard