Dans la nuit du 15 au 16 juillet un inconnu a mis le feu à l’église hongroise de Palad Komarivtsi en Transcarpathie, tout à l’ouest de l’Ukraine, et a laissé sur le mur des tags qui menacent de mort la minorité hongroise locale. Les faits, rapportés par Viktor Orban et le ministre des affaires étrangères de Hongrie sur X (ex-Twitter) alimentent la crise diplomatique entre la Hongrie et l’Ukraine, déclenchée par la conscription forcée de la minorité hongroise dans l’armée ukrainienne et l’assassinat par la police militaire ukrainienne d’un binational hongrois-ukrainien, Yosyp Shebestyen, qui avait été conscrit de force, suite auquel la Hongrie a adopté des sanctions contre trois responsables de la mobilisation en Ukraine.
“Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, sur la plateforme X“, a rapporté l’incendie et les tags visant l’église. “Szijjártó a noté que des menaces contre la communauté hongroise ont été trouvées sur les murs de l’église, notamment des inscriptions telles que « Hongrois dehors » et « Mort aux Hongrois ». Il a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un incident isolé, mais qu’il s’inscrivait dans une « vague d’attaques systématiques » contre les Hongrois en Ukraine, qui dure depuis une décennie et qui comprend des restrictions des droits linguistiques, la conscription forcée, des violences physiques et, désormais, des incendies criminels“.
Viktor Orban sur Twitter a publié une photo des tags avec comme légende : “en Transcarpathie une église a été incendiée. Sur le mur une inscription appelant à poignarder les hongrois. Mobilisation forcée, meurtres, incendies d’églises, développement de la haine, tentatives de faire peur. Tout cela se passe avec les notres, les hongrois en Transcarpathie. Nous ne le permettrons pas. Vous pouvez compter sur nous“.
Du côté ukrainien, ”la police ukrainienne a confirmé l’incident. Hanna Dan, porte-parole de la police nationale de Transcarpatie, a indiqué qu’un inconnu s’était introduit dans l’église, avait mis le feu à la porte d’entrée et laissé sur la façade une inscription incitant à la haine nationale et religieuse”.