La chapelle Saint-Joseph du centre scolaire Saint-Paul, une des chapelles de l’Université Catholique de Lille, a été abattue ce jeudi après le rejet des derniers recours de l’association Urgences Patrimoine qui a tenté le tout pour le tout pour la sauver.
Le bâtiment bâti en 1886 rue Colson, n’était plus affecté au culte depuis le milieu des années 1970 et n’était plus entretenu depuis au moins deux décennies. L’Université Catholique de Lille, qui a engagé plusieurs millions d’euros pour restaurer sa chapelle principale, fait valoir qu’une extension de l’école d’ingénieurs Junia pourra être construite à l’emplacement de la chapelle Saint-Joseph.
Le 14 novembre dernier, après un sursis de six mois accordé par le précédent ministre de la culture, Roselyne Bachelot refuse le classement de la chapelle; le 18 février, le Conseil d’Etat rejette le recours contre la démolition, puis le 19 février, c’est le tour du tribunal administratif de Lille sur un autre moyen de droit. Le tribunal a en outre condamné l’association aux dépens (1000 €).
“C’est tout simplement scandaleux. Cette condamnation, pour une association citoyenne comme la nôtre qui ne bénéficie d’aucune subvention publique et qui a moins de 10.000 euros par an pour fonctionner est vraiment le signe que l’on souhaite nous voir disparaître“, réagit Alexandra Sobczak, présidente de l’association, dans les colonnes de Famille Chrétienne.
La pandémie du Covid a fait s’effondrer la pratique religieuse et plongé les finances des diocèses, mais aussi de nombreuses institutions et collectivités, dans le rouge. Il n’est pas exclu que d’autres chapelles, voire églises, soient vendus dans les mois et les années à venir pour faire place à des projets immobiliers. La chapelle Saint-Joseph de Lille risque bien n’être que la première d’une longue série.