Les auteurs de plus d’une trentaine de vols d’objets religieux sacrés dans des églises de l’Aisne, du Nord, de la Marne et de la Somme entre l’été et l’automne 2025 ont été jugés le 9 décembre dernier à Laon. Le délibéré est renvoyé au 19 décembre.
“Seul le brocanteur, âgé de 73 ans, accusé d’avoir acheté 4 000 euros d’objets non religieux était présent à l’audience. Les deux cambrioleurs présumés, âgés de 28 et 34 ans, eux, étaient absents, en “incapacité physique et psychologique”, d’après leurs avocats.
Durant cette journée du 9 décembre, où les deux cambrioleurs étaient absents à l’audience, les représentants des diocèses concernés se sont succédé à la barre, dans la salle d’audience du tribunal de Laon. Tous font état d’une “perte inestimable”.
“C’est tous les prêtres et paroissiens qui ont été meurtris et blessés par ces actions. Les endroits choisis sont hautement symboliques : violations de la sacristie et du Tabernacle. C’est la profanation d’une sépulture, là où se trouve le corps du Christ”, intervient Caroline Biencourt, des sanglots dans la voix. Elle est conservatrice du diocèse de Cambrai, dans le Nord où huit églises ont été [touchées].
Le procureur de la République a requis trois ans de prison dont deux ans fermes pour les cambrioleurs présumés et six mois de prison avec sursis et la fermeture de sa boutique d’antiquités pour le receleur présumé.
Le 15 octobre dernier, une trentaine de militaires principalement issus des gendarmeries d’Hirson et de Laon sont intervenus pour arrêter les suspects. Ils ont découvert de nombreux objets religieux, identifiés comme volés. Certains ont été restitués aux paroisses – à Esquehéries notamment, d’autres ont été fondus ou brisés durant le circuit de vente.