Du 21 au 30 juin, en tout six églises catholiques ont été détruites par des incendies criminels au Canada, les deux dernières le 30 en Alberta et Nouvelle-Ecosse. Ces incendies ont eu lieu suite à la découverte de tombes près de deux pensionnats autochtones catholiques – des institutions confiées aux Eglises par l’état canadien au début du XXe siècle pour assimiler de force les enfants des premières nations.
Le 30 juin, un incendie a complètement détruit la façade et les clochers et de l’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, à Morinville, à environ 40 km au nord d’Edmonton (Alberta), vieille de 114 ans. Le même jour, un incendie qualifié de “suspect” par les autorités a touché l’église catholique Sainte-Kateri-Tekakwitha, sur le territoire de la première nation mi’kmaq Sipekne’katik, à environ 65 km au nord de Halifax.
Les autorités semblent embarrassées, comme le décrit le journal La Presse : “Le caporal Chris Marshall a indiqué que le Bureau du commissaire des incendies avait été appelé pour en déterminer la cause, et il n’a pas pu expliquer pourquoi les enquêteurs de la GRC avaient qualifié l’origine de l’incendie de suspecte“.
Néanmoins le périodique rappelle à ses lecteurs que “l’église se trouve à environ huit kilomètres à l’ouest du site de l’ancien pensionnat fédéral de Shubénacadie, qui était autrefois le plus grand pensionnat pour Autochtones dans tout le Canada atlantique. Construit en 1930, ce pensionnat accueillait des enfants autochtones des trois provinces maritimes, mais aussi de la réserve mi’kmaq de Restigouche, au Québec. Le pensionnat a été administré par l’archidiocèse de Halifax jusqu’en 1956“.
Par ailleurs, “une ancienne église anglicane vacante dans le nord-ouest de cette province [Colombie-Britannique] a aussi été récemment endommagée dans ce que la GRC considère comme un incendie d’origine suspecte“, indique encore La Presse.