La guerre civile birmane continue, avec une offensive rebelle importante dans le nord du pays menée depuis le 11 novembre par les rebelles Karen qui a fait reculer les forces loyalistes. Plus au centre du pays, dans l’état de Kayah, c’est l’armée loyaliste (ou de la junte, selon les sources), qui a fait reculer les rebelles et pris d’assaut l’ensemble cathédral de la ville de Loikaw, forçant l’évêque catholique et son clergé à l’abandonner, ce 27 novembre.
“L’évêque Celso Ba Shwe de Loikaw, quelques prêtres, religieuses, des dizaines de personnes âgées et de patients réfugiés dans la cathédrale ont été contraints de partir suite à son occupation par les troupes.
L’évêque Shwe, les prêtres, les religieuses et près de 50 personnes restaient dans l’enceinte de la cathédrale malgré le fait que plus de 40 000 des 50 000 habitants de la ville fuyaient les frappes aériennes de la junte et les bombardements d’artillerie contre les forces rebelles Karenni dans l’État de Kayah depuis le 11 novembre. Les groupes rebelles, dont la Force de défense des nationalités karenni, et l’armée se battent pour le contrôle de Loikaw, la capitale de l’État de Kayah. Les soldats sont entrés pour la première fois dans le complexe de la cathédrale le 26 novembre, mais sont repartis suite aux plaintes des responsables de l’Église. Cependant, ils ont pris d’assaut le complexe le 27 novembre et en ont pris le contrôle, ont indiqué des responsables de l’Église“.
Peuplé par 350.000 habitants, l’état de Kayah est chrétien à 46% selon diverses sources – 90.000 habitants sont, eux, catholiques, soit un habitant de l’état sur 4. “Près de 26 des 41 paroisses du diocèse de Loikaw ont été abandonnées, selon des sources ecclésiastiques. Les frappes aériennes et les bombardements ont touché des dizaines d’églises et de couvents dans l’État”.
Source : UCA News