Le 7 avril dernier une foule de musulmans a trainé hors de son cercueil et jeté hors du cimetière le corps d’un musulman qui s’était converti au catholicisme peu avant sa mort, fait révélé lors de son enterrement. Le gouvernement central, après que la vidéo des faits ait fait le tour des réseaux sociaux et indigné les pays voisins, a relevé de leurs fonctions une série d’officiels suite aux troubles.
“Une population en furie a exhumé et traîné, le 7 avril 2025, le corps d’un homme considéré comme un apostat, enterré par erreur selon les rites musulmans dans un cimetière du sud de la Mauritanie, provoquant une onde de choc et d’indignation dans le pays.
Le défunt était un ressortissant du Mali, connu sous le nom musulman de Souleymane. Il était coiffeur dans la ville située au bord du fleuve Sénégal, qui sert de frontière naturelle entre la Mauritanie, le Mali et le Sénégal. Blessé dans un accident de moto alors qu’il se rendait à Nouakchott, il est décédé dans un hôpital de Sélibaby, chef-lieu de la région du Guidimakha, au sud de la Mauritanie, puis enterré le 6 avril dans l’un des cimetières de la ville.
Mais sa conversion au christianisme a été révélée lors de son enterrement par l’un de ses proches, le chef de la cellule chrétienne à laquelle le défunt appartenait. Informant les personnes présentes que le Malien s’était converti, il a demandé à ce qu’il soit enterré selon les rites du christianisme, suscitant l’indignation.
Des imams et des dignitaires ont exprimé leur colère, réclamant une sanction qui servirait d’exemple pour les renégats. Ils ont réclamé le retrait du cimetière musulman du corps du Malien considéré comme un apostat, étant donné qu’il ne s’était pas repenti avant sa mort. Après deux jours de manifestations de protestations dans la ville, des dizaines de jeunes en colère sont descendus au cimetière pour détruire le tombeau et déterrer le corps de Souleymane, qu’ils ont ensuite traîné et jeté dehors, a relayé un blog du site d’information mauritanienne Ecrit-Osé. La police, la gendarmerie et le maire de Sélibaby sont intervenus, mais c’était déjà trop tard. Cet acte macabre sans précédent dans le pays a été relayé sur Facebook via des vidéos et photos.
A la suite de ce blasphème, le ministère de l’Intérieur a relevé de leurs fonctions, le gouverneur, les chefs de la police, de la gendarmerie et du service de renseignement de la région“.
Pour rappel, depuis 2018 en Mauritanie, les conversions de l’islam au christianisme sont passibles de peine de mort, si le converti ne retourne pas à l’islam dans les trois jours.