Dans un nouveau livre intitulé Debt of Honor (une dette d’honneur), l’auteur australienne Sarah Lindenmayer traite de l’histoire authentique et captivante d’un des plus grands héros militaires d’Australie, Sir Stanley Savige, général de corps d’armée, et de son rôle dans le sauvetage de milliers d’Assyriens pendant les horreurs de la Première Guerre mondiale. Voici le résumé qu’en donne l’auteur qui vit à Melbourne avec sa famille. Dept of Honor est son premier livre, et il a été édité par Inspiring Publishers.
Au cours de la Grande Guerre, les Assyriens étaient appelés Our Smallest Ally1 (notre plus petit allié) par les Britanniques, une alliance qui coûta cher aux Assyriens.
En mission militaire secrète dans l’Elbourz, inaccessible au soutien des alliés et avec l’ennemi sur les talons, un officier australien arriva à cheval dans un camp de réfugiés bondés d’Assyriens terrifiés et blessés. Il s’effondra de son cheval à terre devant eux. Qui étaient les Assyriens ? Pourquoi y avait-il un ANZAC2 en Perse en 1918? Et pourquoi était-il dans une mission si lointaine ?
Quand le capitaine Stanley Savige débarqua à Gallipoli à la tête du 24ème bataillon [d’infanterie australien], le premier génocide du XXe siècle était en cours pour débarrasser les provinces ottomanes des chrétiens. Trois ans plus tard, ce héros décoré de Gallipoli et du front de l’Ouest, fut sélectionné par le haut commandement britannique pour une mission en Mésopotamie et en Perse afin de saisir les puits de pétrole de la mer Caspienne. Outrepassant ses ordres, le capitaine Savige sauva environ 800 000 réfugiés assyriens qui fuyaient la terreur pratiquée par l’armée ottomane. C’est probablement le plus grand acte humanitaire accompli par un Australien en temps de guerre ou en période de paix, et les dernières atrocités perpétrées pendant la période du génocide provoqué par les Ottomans, appelé Seyfo, l’Année de l’épée.
Savige retourna en Australie après la Grande guerre pour mener une vie sans égale de réussites en matière philanthropiques et militaires. Toutefois, pour les Assyriens la situation désespérée s’est poursuivie sous le régime de Saddam Hussein puis, plus récemment, avec les crimes haineux de l’État Islamique. Aujourd’hui, la dette d’honneur qu’on a envers le général Stanley Savige n’a toujours pas été reconnue comme il convient dans son propre pays, et la dette d’honneur que nous devons à notre plus petit allié ne pourra jamais être payée intégralement.
Source: Assyrian International News Agency, 31 janvier 2019 – © CP pour la traduction.
1. Titre de l’ouvrage du Révérend William Ainger Wigram (1872-1953), pasteur anglais de l’Église anglicane et spécialiste connu des Assyriens et de l’Église assyrienne de l’Orient, publié pour la première fois en 1920.
2. Anagramme de Australian and New Zealand Army Corps, corps d’armée formé de troupes australiennes et néo-zélandaises qui combattirent pendant la Première Guerre mondiale.