Alors que les pays européens laissent s’installer les œuvres islamiques et de nouvelles mosquées, la réciproque n’est souvent pas de mise dans les pays où l’islam domine. En Algérie, un pasteur vient d’être condamné à deux ans de prison pour « prosélytisme ».
En 2017, des livres chrétiens avaient été retrouvés dans la librairie de Rachid Seghir. Or, l’article 11.2 de l’ordonnance de 2006 sur les cultes non-musulmans prévoit 2 à 5 ans de prison une amende de 500 000 à 1 000 000 de dinars algérien, (de 3100 à 6200 €), à l’encontre de quiconque « fabrique, entrepose, ou distribue des documents imprimés ou métrages audiovisuels ou par tout autre support ou moyen qui visent à ébranler la foi d’un musulman ».
En 2019, Salaheddine Chalah, président de l’église protestante d’Algérie, estimait que cette ordonnance organise la persécution des cultes non-musulmans et l’arbitraire : « Si on jette un coup d’œil sur l’ordonnance, il y a beaucoup plus d’articles sur les pénalités à subir que sur l’exercice du culte en soi, sur l’organisation du culte en soi. On ne nous dit pas dans cette ordonnance comment nous pouvons constituer une association, quels documents nous devons fournir, et à qui nous devons nous adresser. Chaque wali, c’est-à-dire chaque gouverneur de la région, décide à sa manière, selon son appréciation du dossier ».
Source : Infochretienne