Suite à l’assassinat d’une religieuse italienne par des djihadistes affiliés à l’état islamique au Mozambique, des responsables catholiques dénoncent l’accroissement des violences et reconnaissent en craindre d’autres.
“Les catholiques du Mozambique vivent dans la crainte d’une nouvelle offensive djihadiste, après l’attaque d’une mission et le meurtre d’une religieuse dans la nuit du 6 au 7 septembre. En outre, les violences ont déjà causé le déplacement d’environ un million de personnes.
Pour Mgr Inacio Sauren, archevêque de Nampula, dans le nord du pays, « la population est désorientée et en grande souffrance car elle vit dans l’incertitude et ne sait pas quoi faire ». « Beaucoup fuient mais ne savent pas où aller », a-t-il poursuivi auprès de l’agence Fides, liée du Saint-Siège.
Nampula, province la plus peuplée du Mozambique, est désormais la dernière zone du nord du pays où des attaques terroristes ont déplacé des villageois, après Cabo Delgado et Niassa. Au cours de la dernière semaine, six personnes ont été tuées – toutes par décapitation – et trois autres ont été enlevées dans la province de Nampula. Les assaillants ont pris pour cible des civils désarmés travaillant dans leurs champs, a expliqué l’archevêque à Fides.
Auparavant, les violences djihadistes se concentraient sur la province de Cabo Delgado, voisine de Nampula. « Depuis le début du mois de septembre, il y a des attaques dans notre province », a déploré l’archevêque de cette dernière province. Selon lui, des militaires ont été envoyés à Chipene mais « la population a peur ». Les évêques de la Conférence épiscopale d’Afrique australe (SACBC) ont ainsi déclaré observé « avec une inquiétude croissante » la violence dans la province de Nampula”.
Source : la Croix Africa