L’église orthodoxe roumaine Saint-Gorges, située à 10 minutes à pied de la vieille ville de Jérusalem, a été victime début février d’une tentative d’intrusion au cours de laquelle une croix sur la porte a été détruite ainsi qu’une caméra de vidéo-surveillance. L’église avait déjà subi ce type d’attaques en 2014.
La séquence prise par la vidéoprotection montre un vandale solitaire armé d’un pavé ou d’une bûche en train de cogner sur l’une des portes. Le 5 février dernier, Théophile III, patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem, a condamné dans un communiqué « cette attaque commise par un extrémiste israélien » qui « reflète l’étendue de la haine des extrémistes israéliens pour la religion chrétienne en général ».
Il a exhorté la communauté internationale à « intervenir » pour mettre un terme aux « tentatives continues des groupes extrémistes israéliens de changer le caractère pluriel de la ville de Jérusalem par la force en intimidant les fidèles chrétiens et musulmans, en attaquant les religieux, en écrivant des graffitis haineux sur les murs et les portes des églises des mosquées » ainsi qu’aux « initiatives de groupes radicaux israéliens de s’en prendre aux propriétés de l’Eglise orthodoxe à la porte de Jaffa à Jérusalem, en utilisant des méthodes tordues et des accords de corruption, d’extorsions et de pressions illégitimes ».
Il fait référence aux batailles judiciaires qui opposent l’église orthodoxe roumaine et Ateret Cohanim, une organisation juive ultra-orthodoxe nationaliste désireuse, via le rachat de maisons palestiniennes, de « judaïser » la vieille ville de Jérusalem au détriment des non-juifs. Créée en 1978 cette yeshiva est financée par de riches donateurs américains ; elle serait propriétaire de plus de 70 bâtiments dans la partie musulmane de la ville, où selon certaines estimations, elle a installé plus de 1000 habitants juifs.
Source : Terresainte.net