La Première s’intéresse à la vague de profanations de monuments aux morts ces derniers jours en Martinique : “Le monument aux morts d’Ajoupa-Bouillon vandalisé lundi 14 février. Celui du Morne Rouge, dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 février 2022. Des dégradations qui peuvent se chiffrer à plusieurs milliers d’euros. Mais au-delà du coût, c’est l’aspect symbolique qui choque. Au Morne-Rouge la semaine dernière (12 février 2022), à Ducos, au François et à Rivière Salée en décembre 2021 ou au Marin quelques semaines plus tôt, six monuments aux morts de Martinique ont été dégradés”.
Le Souvenir Français demande régulièrement que les auteurs de ces attaques, souvent lourdes – plaques cassées, tags… soient arrêtés. Ce qui semble être hors de portée des pouvoirs publics locaux.
Sabine Andrivon-Milton, enseignante-chercheuse, voit dans l’intention des vandales une volonté de gommer l’histoire locale, trop française à leur gout : “je me dis que lorsque l’on connaît la symbolique d’un monument, on n’y touche pas. Lorsque l’on sait que ce sont des monuments qui ont été financés par des Martiniquais pour rendre hommage à d’autres Martiniquais qui ont combattu et qui ne sont pas revenus en Martinique. Je ne comprends pas comment on peut ne serait ce qu’un instant pensé à dégrader ces noms qui sont ceux de nos ancêtres. C’est l’histoire de Martinique qui était peu connue et que l’on a remis au goût du jour parce qu’il fallait quand même rendre hommage à ces hommes. Certaines personnes veulent essayer de gommer cette histoire qui est peut-être trop attachée à l’histoire française, mais qui est quand même notre histoire”.
Source : la Première Martinique
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