A peu près éteint en Chine, le coronavirus repart dans la province de Hubei et la ville de Shijiazhuang, non loin de Pékin, reconfinée courant janvier après la découverte d’un foyer épidémique. Des messages lancés sur les réseaux sociaux WeChat et Weibo accusent les catholiques de propager la maladie.
L’Association Patriotique Catholique Chinoise – il s’agit de l’église « officielle » créée en 1957 sous juridiction nationale chinoise, dont une partie des prélats sont reconnus par le Saint-Siège suite à un accord pastoral signé en 2018, et qui est parallèle à « l’église souterraine » demeurée fidèle à Rome, s’inquiète de ces rumeurs.
D’autant qu’elles sont sans fondement – les missionnaires étrangers ne peuvent plus entrer en Chine depuis le début de la pandémie, et surtout les secteurs où la reprise du coronavirus est forte n’ont pas d’église catholique – ce qui explique peut-être aussi pourquoi l’épidémie y fait rage.
Après que 771 cas ont été rapportés en trois semaines à Shijiazhuang, poussant les autorités à y construire dans l’urgence un centre de quarantaine de 4000 places, à reconfiner la ville et à tester par trois fois la quasi-totalité de la population (30 millions d’échantillons prélevés pour une population de 11 millions d’habitants), la poussée épidémique semble avoir été jugulée. Le 9 février, après un mois d’interruption totale du trafic ferroviaire, un premier train de voyageurs quittait la gare en direction d’une autre ville du Hubei.
Sources : Portesouvertes.fr, AsiaNews.it