Une partie de la mission de saint Louis, un des lieux historiques de la propagation de la Foi catholique en Nouvelle-Calédonie, a été incendiée le 9 et dans la nuit du 11 au 12 juillet dernier; les bâtiments étaient aussi protégés au titre des monuments historiques. Evacués par leurs occupants religieux, le presbytère et la maison des Soeurs étaient squattés par des émeutiers depuis le 4 juillet; un échange de tirs avec les gendarmes du GIGN y a eu lieu le 10 juillet, au cours duquel un émeutier a été tué.
“C’est un lieu historique qui est parti en fumée cette nuit : le presbytère de la mission de Saint-Louis, la maison des religieux, a été détruit par les flammes. La maison des sœurs a elle aussi été incendiée il y a trois jours. Pas de blessés à déplorer, le site ayant été évacué il y a une dizaine de jours. Le site de la Mission de Saint-Louis est un lieu historique, car il est le lieu du développement de la religion catholique en Nouvelle-Calédonie, mais aussi en termes de bâti, le site étant en partie inscrit au patrimoine au titre des bâtiments historiques de la province Sud. Les bâtiments devaient être rénovés à partir de 2021 pendant dix ans.
Fusillade au presbytère squatté le 10 juillet : un émeutier tué par un gendarme
Le presbytère était occupé illégalement depuis le 4 juillet selon Yves Dupas, le procureur de la République. Le mercredi 10 juillet, dans la matinée, les personnes installées dans le presbytère ont tiré sur les gendarmes, depuis l’église et le site de la Mission. Banane, Rock Victorin Wamytan, a été tué d’un tir de riposte d’un gendarme“. Comme le rappelaient alors les Nouvelles Calédoniennes, “vers 9h30, quatre hommes armés et au visage dissimulé ont été aperçus à proximité de la mission de Saint-Louis où ils se sont introduits dans le presbytère, ainsi qu’à l’intérieur de l’église, pour l’un d’entre eux, repéré muni d’une arme longue, à une fenêtre du niveau supérieur de l’édifice. Manifestement, les mis en cause occupaient les lieux de manière irrégulière depuis le 4 juillet, indique le chef du Paquet, Yves Dupas. Vers 11h15, plusieurs coups de feu sont tirés en direction d’un drone déployé par la gendarmerie, afin d’assurer des missions d’observation sur le site. Un quart d’heure plus tard, des gendarmes du GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) positionnés à 650 mètres de l’église, sont directement visés par plusieurs tirs. L’un des militaires fait alors usage de son arme de service, “dans une action de riposte à une attaque caractérisant un péril imminent pour ses camarades et lui-même”, assure le procureur de la République. Atteint mortellement par un projectile au niveau du flanc, l’homme est transporté dans un pick-up par ses comparses, jusqu’à la tribu“.
Communiqué de l’évêque émérite de Wallis et Futuna
Toute cette situation était arrivée quelques jours plus tôt jusqu’à l’évêque émérite de Wallis-et-Futuna, qui s’est fendu d’un communiqué : ”
“nous sommes sous le choc d’un fait nouveau, les émeutiers ont investi la Mission de Saint-Louis au Mont-Dore et occupent le presbytère depuis quelques jours alors que le père Bill Herket était encore aux Fidji pour une réunion importante, explique Ghislain de Rasilly, l’évêque. “Le prêtre ne peut pas retourner dans son presbytère. Symboliquement, c’est grave, car la Mission de Saint-Louis est le début du développement de la Mission catholique.”