Le 15 février dernier, un habitant du village de Tarashany a vandalisé l’église orthodoxe du martyr Démétrios de Thessalonique à Privoroky, en Bucovine (région de Tchernovtsy) en Ukraine. Il a brisé les fenêtres de l’église, du clocher et des bâtiments annexes à coups de pierre, et a été arrêté sur les lieux.
Il a expliqué aux forces de l’ordre avoir attaqué cette église car “des fascistes russes” y prient, alors que la majeure partie des paroissiens sont d’origine roumaine et les offices ont aussi lieu en roumain – la Bucovine est historiquement une région disputée entre Hongrie, Roumanie et Ukraine – en fin de compte, elle a été partagée en 1940 entre URSS et Roumanie, partition reconnue en 1947 par le traité de Paris, le nord devenant la région de Tchernovtsy en Ukraine dans laquelle une minorité roumaine subsiste, souvent titulaire de la double nationalité.
Le curé de l’église attaquée connaissait personnellement l’auteur de l’attaque, qu’il a rencontré – ce dernier a regretté son geste. Selon le diocèse orthodoxe de Tchernovtsy-Bucovine, cité par la société des journalistes orthodoxes (SPZH) cette attaque comme d’autres faits de persécution anti-orthodoxes sont “les fruits de la haine antireligieuse du quartier 95 [l’émission de Zelensky, actuel président ukrainien] en Bucovine“.