Après le saccage et l’incendie de l’église de l’Assomption à Santiago du Chili le 18 octobre 2020, lors de manifestations d’extrême-gauche, des étudiants ont proposé leur aide à la cure pour restaurer l’édifice et travaillent à son relèvement. Cette église avait aussi subi la vindicte de l’extrême-gauche l’année d’avant, le 8 octobre 2019.
Aleteia écrit à ce sujet : “Les images de la tour qui s’effondre au milieu des flammes ont choqué non seulement les voisins et les fidèles mais aussi tout le pays. De jeunes étudiants du Département Universitaire Ouvrier et Paysan (DUOC), un centre professionnel qui enseigne dans des domaines techniques tels que la construction, l’électricité, la restauration du patrimoine et la prévention des risques, ont été émus et ont contacté le curé pour proposer leur aide.
Des élèves, des étudiants et des bénévoles ont lancé le projet « Sursum Corde » (Haut les cœurs !) dans le but d’évaluer les dégâts, de nettoyer et de sauver des éléments de sculptures et de tableaux en vue d’une restauration ultérieure. Ceux qui participent au projet se souviennent qu’après la destruction de l’église, il était difficile et douloureux d’y entrer parce que l’émotion était vive. Mais malgré tout, ils se sont immédiatement attelés à la tâche de nettoyer l’intérieur. Au milieu des décombres, ils ont sauvé des morceaux de bois calciné, des pages de l’Évangile et des parties des tableaux qui décoraient les murs de l’église, afin de les restaurer. C’est également à ce moment que leur est venue l’idée de créer quelque chose de symbolique, quelque chose qui montrerait que l’amour peut encore triompher d’une telle violence destructrice.
C’est ainsi qu’ils ont demandé à un orfèvre de confectionner des croix pectorales avec des morceaux de bois brûlé de l’église de l’Assomption. L’une d’elles a été remise à Mgr Alberto Lorenzelli, salésien et évêque auxiliaire de Santiago, qui a ensuite fait parvenir le cadeau au pape François à Rome, quelques heures avant son entrée à l’hôpital pour une intervention chirurgicale au début du mois de juillet. Interrogé à ce sujet, Mgr Lorenzelli a expliqué que le pape François avait été profondément ému par ce geste, car cette croix « a une signification profonde, celle d’une église qui a été incendiée à un moment particulier, celle d’une blessure profonde vécue par l’Église face à de tels actes, mais aussi par le peuple chilien »”
Selon le rapport sur la liberté religieuse publié récemment par l’Aide à l’église en détresse, une soixantaine d’édifices religieux chrétiens ont été vandalisés au Chili depuis l’automne 2019, principalement par des militants d’extrême-gauche radicale, qui s’attaquent aux églises de Santiago depuis au moins 2016. Outre les deux églises incendiées en octobre 2020, au moins trois églises évangéliques ont été incendiées entre avril et juin 2021 dans la province d’Arauco au sud de Santiago.
Source : Aleteia