Les propos d’Emmanuel Macron sur l’exploitation par le régime autocratique algérien de la “rente mémorielle” et de la “haine de la France” ont mis le feu aux poudres. Mais il y a un autre sujet brûlant sur lequel Macron reste mutique, ce sont les vandalismes à répétition des cimetières chrétiens et juifs au Maghreb – et ce bien que les proches des défunts sont bien souvent en France.
L’association tunisienne de soutien aux minorités (ASTM) revient ce 23 septembre sur de nouveaux actes de profanation et de vandalisme au cimetière chrétien de Megrine en Tunisie, fréquemment touché depuis 2011 par ces actes inqualifiables.
“L’ATSM a précisé, par ailleurs, que des tombes avaient été ouvertes laissant les corps exposés aux chiens errants.
Le cimetière chrétien de Mégrine n’a pas été le seul à être saccagé. En 2017, le cimetière chrétien de Sfax a été vandalisé. Des pierres tombales et des croix ont été détruites et le mur du cimetière tagué : “Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah” !
En 2020, le cimetière israélite de Sousse a, également, été profané. L’avocat Yves Kamhi avait, alors, dénoncé ce crime laissant entendre que ces actes avaient pour raison la sorcellerie et le commerce de marbre.
En février 2021, c’était au tour du cimetière juif de Borgel à Tunis d’être saccagé par des voleurs de marbre. Et plus tard en mai 2021, les tombes du cimetière chrétien de Thibar dans le gouvernorat de Béja ont été vandalisées.
Pourtant punies par la loi de deux ans d’emprisonnement et de quarante-huit dinars d’amende, les violations de sépultures sont, en majorité, restées impunies et aucune action concrète n’a été entreprise pour y mettre un terme. ”
Pourtant, au vu des sommes importantes transférées au quotidien de France vers la Tunisie et d’autres pays du Maghreb (importations de biens légaux ou non, aide au développement, transferts d’argent en espèces…), ce n’est pas comme si la France n’avait pas les moyens que les autorités locales se préoccupent enfin d’appliquer leurs lois et de rendre justice aux morts.