Disparu le 19 janvier dernier, alors qu’il se rendait à une réunion de prêtres du diocèse de Banfora, l’abbé Rodrigue Sanou, curé de Notre-Dame de la Paix à Soubakaniédougou, a été retrouvé mort le 21 janvier. Sa voiture avait déjà été retrouvée vide sur la route de Banfora le 19 janvier.
« Son corps sans vie a été retrouvé […] dans la forêt classée de Toumousseni à une vingtaine de kilomètres de Banfora […] avec à côté du corps un couteau ensanglanté qui est peut-être l’arme du crime », explique Le Faso.
Selon le journal, le prêtre a peut-être été la cible d’un groupe terroriste : « La découverte du corps à proximité d’une forêt et la victime, un religieux, font penser à un crime terroriste. Parce que les groupes armés terroristes ont toujours recherché les forêts comme lieux de refuge après leurs forfaits. Plusieurs forêts ont été utilisés par eux : la forêt de Samorouagan au Kénédougou, la forêt de Foulsaré au Soum, les nombreuses forêts de l’Est. Plusieurs religieux et chefs religieux musulmans, catholiques, protestants ont été la cible des groupes terroristes : enlevés, assassinés. »
Plus concret, Vatican News parle d’une « zone polluée par les jihadistes ». Banfora est la capitale de la région des Cascades, frontalière du Mali et de la Côte d’Ivoire. « Pour une source sécuritaire à Ouagadougou, tout laisse à penser qu’il s’agit d’un enlèvement par des groupes armés terroristes, la terminologie employée par les autorités au Sahel pour qualifier les jihadistes. Ils ont probablement du exécuter leur otage pour se défaire du maillage sécuritaire, a estimé la même source ».
Une messe de requiem a été célébrée le 23 janvier 2021 en la cathédrale de Banfora, précédée d’une veillée de prière, toujours à la cathédrale. Le curé martyr sera enterré après que les autorités auront donné leur accord et procédé à une autopsie.
Sources : Le Faso.net (25/1/2021) ; Vatican News (23/1/2021)