Le régulateur ukrainien a bloqué depuis le début de cette semaine plusieurs sites d’information et d’évangélisation liés à l’église orthodoxe locale, persécutée depuis deux ans, et qui émettaient en russe et/ou en ukrainien, les deux langues parlées par la majeure partie des ukrainiens – des minorités linguistiques parlent aussi biélorusse, roumain ou encore hongrois.
Le site de l’union des journalistes orthodoxes SPZH qui fait partie des sites bloqués donne la liste des ressources internet bloquées : le “Département synodal d’information et d’éducation de église orthodoxe d’Ukraine (news.church.ua), l’Union des journalistes orthodoxes (spzh.media), « Vie orthodoxe » ( pravlife.org), Raskolam.net (raskolam.net).
Les fournisseurs Internet bloquent l’accès avec le message suivant : « LA PAGE EST BLOQUÉE ! Conformément à l’ordre de la Commission nationale chargée de réglementer l’État dans le domaine de la communication et de l’information et/ou à la décision du Conseil national de sécurité et de défense, la ressource Web est bloquée“.
La plupart de ces sites restent accessibles aux ukrainiens via Telegram – si les canaux sont souvent bloqués, il existe tout un réseau de “miroirs” et de canaux privés qui contournent la censure. Néanmoins il y a un tour de vis supplémentaire contre les orthodoxes, dont les églises du Patriarcat de Moscou et du Patriarcat de Kiev qui ne sont pas sous le contrôle du pouvoir ukrainien pourraient être tout simplement interdites sur le territoire ukrainien d’ici quelques mois – comme l’a été l’Eglise catholique romaine en France par les autorités révolutionnaires, qui ont voulu confisquer les églises et massacrer les prêtres, ou contraindre les catholiques à rejoindre les rangs de l’Eglise constitutionnelle, puis du culte de l’Etre Suprême sous la Terreur.