La conscription de force, avec des membres de la police militaire qui arrêtent tout homme valide dans les supermarchés, à la sortie des écoles, des usines ou même les livreurs de pizzas et les chauffeurs de camions ou de bus, est un fléau bien connu en Ukraine. Du coup les hommes se cachent ou paient des milliers de dollars pour émigrer, passant les montagnes et les rivières vers la Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie, ou le Dnepr en barque vers la zone tenue par les russes. Cependant, tous n’ont pas la possibilité de se cacher. A Kremenets dans la région de Ternopol c’est le supérieur d’un monastère orthodoxe qui a été conscrit de force le 11 juin par la police militaire ukrainienne, et transféré depuis dans une unité militaire de la région de Rovno.