Pour les dix ans du groupe Goat Cheese, l’église Saint-Julien – l’une des plus anciennes de Tours – qui accueille régulièrement des concerts, a été transformée en salle de concert le 17 décembre dernier :
“Il y a seulement quelques semaines, le collectif culturel tourangeau Goat Chease célébrait ses 11 ans. Ou plutôt ses 10 ans + 1 car le coronavirus l’avait empêché de faire la fête comme prévu en 2020. C’était une grosse soirée au Bateau Ivre Rue Edouard Vaillant, et le prologue d’un autre moment fort vécu ce vendredi soir en l’église Saint-Julien en haut de la Rue Nationale.
L’édifice religieux qui accueille régulièrement des événements culturels a cette fois vibré au son du folk. Pas la première fois puisqu’une « messe » avec Emilie Zoé avait été célébrée au même endroit en 2019. Ce coup-ci, c’est tout un line up qui a animé le monument. Avec 3 scènes, 6 groupes, 2 expositions, La P’tite Messe’, 1 resto de soutien pour Utopia 56 qui aide les jeunes migrants. L’entrée était à prix libre. Et on vous a ramené des photos (reportage signé Claire Vinson)“.
Le site du groupe indique les groupes et artistes qui s’y sont produits :
Queen Of The Meadow (folk – Angouleme / USA)
San Carol (post pop – Angers)
Crenoka (dreampop – Tours)
Claire Days (folk – Lyon)
Back And Forth (folk – Argenton-sur-Creuse)
The Poppy’Spellers (chorale pop – Tours)
L’église Saint-Julien appartient à la paroisse cathédrale de Tours qui possède même une page d’humour, mais à priori, pas d’indication du concert sur son site.
Le diocèse de Tours a du lui aussi ignorer le document romain de 1987 et les textes de la CEF de 1988 qui encadrent l’expression artistique dans les églises. Le document de la CEF indique ” on fera en sorte que l’église ne puisse jamais être considérée comme une salle de spectacles ordinaire”, tandis que le document romain, plus restrictif encore, précise : ” Il n’est pas légitime de programmer dans une église l’exécution d’une musique qui n’est pas d’inspiration religieuse et qui a été composée pour être exécutée dans des contextes profanes précis, qu’elle soit classique ou contemporaine, d’un haut niveau ou populaire : cela ne respecterait ni le caractère sacré de l’église ni l’œuvre musicale elle-même, qui serait exécutée dans un contexte qui ne lui est pas naturel”.
Ou, tout simplement, le diocèse de Tours ignore-t-il qu’une église est un espace sacré ?
Source : Info Tours