Alors que la situation se dégrade nettement pour le front ukrainien dans le Donbass – les 2439 derniers nationalistes et soldats retranchés à Marioupol se sont rendus, le front a été percé à Popasnaya et Svetlodarsk, les désertions et les redditions de soldats ukrainiens se multiplient, plus à l’arrière, certains trouvent qu’il est plus facile (et plus lucratif) de faire la guerre aux orthodoxes.
Ainsi, outre de fortes pressions politiques sur les orthodoxes d’Ukraine pour qu’ils quittent le patriarcat de Moscou et rejoignent celui de Kiev voire celui de Constantinople, certaines villes tentent d’interdire l’exercice du culte orthodoxe sur leur territoire. Après Gorodok dans la région de Lvov début mars, c’est à Pervomaïsk, une localité de la région de Nikolaiev, que la municipalité souhaite interdire l’exercice du culte orthodoxe du patriarcat de Moscou. L’initiative doit être débattue par la municipalité ce 26 mai.
A quelques dizaines de kilomètres seulement se trouve la région de Kherson, tenue par l’armée russe, qui vient d’obtenir un budget en rouble, passer les salaires et les retraites sur les barèmes russes (le double, voire le triple par rapport aux ukrainiens), et où l’exercice de tous les cultes – y compris l’orthodoxie du patriarcat de Constantinople et les gréco-byzantins, réputés plus favorable au régime de Kiev – est libre.
Deux mondes.
Sources : Union des journalistes orthodoxes, Suspilne Novini