L’incendiaire de la cathédrale de Nantes en juillet 2020, Emmanuel Abayisenga, un clandestin rwandais par ailleurs mis en cause pour le meurtre du père Olivier Maire en juillet 2021, a été condamné à quatre ans ferme. La facture des travaux de restauration – 40 millions d’euros désormais – s’est envolée et sera payée par les contribuables, et non le diocèse qui confiait les clés des églises, y compris de la cathédrale, à n’importe qui.
Breizh Info revient sur le procès, où l’incendiaire a reconnu ses actes et ses mensonges : “le 18 juillet 2020, Emmanuel Abayisenga, sans-papier rwandais, avait incendié la cathédrale de Nantes, ce qui avait conduit à la perte irréparable d’une grande verrière datant de l’indépendance de la Bretagne (XVe) et du grand orgue (1619), ainsi que du tableau Saint-Clair guérissant les aveugles d’Hippolyte Flandrin, évalué au procès à plus de 400.000 euros. Il a enfin été jugé ce 29 mars, où il a reconnu d’un hochement de tête être l’auteur de l’incendie et avoir menti de bout en bout sur son parcours migratoire – ce qui n’avait certainement pas facilité sa régularisation.
La question reste ouverte sur l’irresponsabilité du diocèse, qui a confié les clés de la cathédrale à une personne qui visiblement mentait sur à peu près tout, ce que l’avocat du diocèse a déploré pendant l’audience : « votre père n’est pas mort assassiné sous vos yeux mais d’une maladie, vous n’avez pas fait d’études chez les religieux et vous n’avez pas été torturé par les policiers », a ainsi résumé le procureur. En réalité, la pusillanimité – voire la terrible bêtise – du diocèse n’aura pour ce dernier aucune conséquence financière, alors que les nantais, eux, seront privés de leur cathédrale jusqu’en 2024, pendant six ans en tout.
Paix Liturgique était revenue, en deux volets, sur les nombreux manquements dans la sécurisation des églises à Nantes en particulier et les négligences coupables de la paroisse de la cathédrale, l’incendiaire n’étant pas le seul migrant employé. Mais là encore, aucun responsable diocésain ne paiera la note, ne présentera d’excuses ni sera contraint à la démission – irresponsables, et pas coupables. Savent-ils encore qu’ils rendront au moins des comptes à Dieu ? On peut en douter…
Quant à l’incendiaire, aussi mis en cause pour le meurtre du supérieur des monfortains Olivier Maire en juillet 2021, il va rester en prison – la « lourde peine » pour l’incendie ne semble existe que dans le titre du Parisien, car sans sa mise en cause pour le meurtre du prêtre, il aurait déjà été libéré par le jeu des remises de peine”.